Afin de poursuivre sa politique de décarbonation de ses sources d’approvisionnement et réduire sa facture d’énergie pour ses bâtiments publics, la Ville va se lancer dans la création d’une chaufferie biomasse et la réalisation d’un réseau de chaleur urbain.
En octobre 2022, la Ville a mis en place un plan municipal de sobriété afin d’accentuer sa transition écologique et matérialiser ses efforts dans les domaines de l’énergie et de la ressource en eau.
Des actions concrètes ont été mises en place comme la suppression de l’éclairage d’ornement à l’exception d’événements particuliers comme les journées du patrimoine, la baisse de 1° C dans les bâtiments scolaires et de 2° C dans les bâtiments administratifs, la formation à l’éco-conduite pour les agents, le verdissement du parc automobile pour les services techniques…
La Ville procède, à l’instar du gymnase Pierre de Coubertin, à la rénovation énergétique de ses bâtiments.
Dans cette continuité, la Ville, en partenariat avec l’ADEME, a lancé une étude de faisabilité pour la création d’un réseau de chaleur urbain permettant de desservir les équipements publics et un maximum de logements collectifs de la commune.
L’étude, qui a rendu son verdict durant l’été, a validé la faisabilité du projet avec, le long du tracé de près de 10 km de long, le raccordement de 19 bâtiments publics (écoles, collège, lycées, gymnases, Théâtre, Hôtel de Ville, Médiathèque…) et de plus de 1 000 logements collectifs, notamment les parcs résidentiels de Lalizel, Lamarck ou du centre-ville.
Un modèle économique compétitif avéré, une performance environnementale avérée, une autonomie énergétique assurée par un approvisionnement en ressources locales.
La plaquette forestière comme source d’énergie. L’étude a également mis en avant que le meilleur mode de fonctionnement pour ce réseau de chaleur était le combustible bois issus de plaquettes forestières, combustible représentant des copeaux de bois déchiquetés d’environ trois centimètres obtenus par le broyage des déchets produits par l’exploitation forestière, c’est-à-dire les branches ou restes de tronc non exploitables et non valorisables par l’industrie forestière (pour l’ameublement ou la construction). Il n’y a donc pas d’arbres abattus spécifiquement pour alimenter les chaudières biomasse.
Le réseau sera ainsi alimenté à 90% par une énergie naturelle renouvelable (ENR) et permettra de produire 19 000 MWh de chaleur permettant de couvrir les besoins des bâtiments recensés.
Cette solution biomasse permettra de réduire de 78% les émissions de CO2 et d’économiser 3 270 tonnes d’équivalent CO2 par an soit la circulation annuelle de 1 292 voitures.
Un autre avantage, la biomasse est créatrice d’emplois avec, selon l’ADEME, 85 000 emplois potentiels, dont une part importante pour l’approvisionnement, c’est-à-dire des emplois locaux et non délocalisables.
En fonction des procédures administratives et juridiques et des temps de travaux, ce nouveau réseau pourrait être progressivement mis en œuvre.
Par ailleurs, les écoles Pierre Bérégovoy et André Marie sont, depuis l’année dernière, déjà raccordés à une chaufferie biomasse.